vendredi 1 mai 2015

Philippines2: Momies et sommet à Kabayan

On se lève très tôt le matin pour aller à Kabayan, un village bien perdu en plein milieu des montagnes du nord de Luzon. On doit prendre un van pour aller jusqu'à là bas, seulement comme beaucoup de fois en Asie, le van ne part qu'une fois qu'il est plein. On attend donc une heure de plus,  le temps de finir la nuit... Pour 3h de route, on paye seulement 150 pesos (3€), ce qui est vraiment dérisoire. 
Il y a de nombreux éboulis sur la route qui borde la falaise, ça donne pas super confiance. On voit de nombreux ponts de singes qui traversent la vallée,  certains sont vraiment immenses, faut pas avoir le vertige! Dans le van, il y a des touristes locaux et un autre étranger, Caled un américain. Il est motivé comme nous pour grimper le mont Pulag et passera les 3 jours à Kadayan avec nous. 
Super sympa, ancien pilote d'hélicoptère dans l'armée américaine,  il a déjà vu beaucoup de choses mais comme beaucoup a chopé le virus du voyage et ne s' arrête plus. Juste avant d'arriver au village, on croise une guide qui est partante pour nous amener au sommet le lendemain. Elle nous conseille une guesthouse: Pinewoods. 
On prend une chambre à 3 avec Caled avec un lit queensize pour chacun s' il vous plait. La guide nous accompagne jusqu'au musée de la ville. A l'intérieur, il y a de nombreuses explications sur les traditions des minorités et il y a surtout une momie. Autrefois, ils momifiaient les corps (pour les personnes importantes) en position foetale avec un procédé qui pouvait prendre de 2 mois à 2 ans. Les momies étaient ensuite mises dans un cercueil en bois et ils les plaçaient dans des lieux reposants (grottes,  montagnes) pour que l'esprit s'en aille tranquillement. 
Après avoir améliorer nos connaissances sur les minorités du coin, on mangera dans un petit boui boui de la ville un poulet, légumes et riz succulent. On ira faire une bonne rando pour aller voir quelques tombeaux dans des minigrottes en hauteur. Seulement,  ils parlent pas tous anglais à Kadayan (contrairement à ce que l'on nous avait dit qu'ils parlaient tous anglais aux Philippines) et lorsqu'on a demandé le chemin, ils nous ont indiqués le mauvais parce qu'ils avaient pas compris grand chose. 
Du coup on est passé par la route en construction qui rallonge pas mal par rapport au chemin. Au final, on verra pas grand chose sur place car les coffins sont fermés. En revenant au village, on passerra voir une grotte où de nombreux crânes sont entassés, ce sont les cadavres des Philippins tués par les japonais pendant la seconde guerre mondiale. 
Ça fait un peu morbide et c'est étrange car tout le monde a un accès facile à la grotte donc si quelqu'un veut prendre un crâne, y a pas de soucis. Ensuite, on essaye d'organiser notre trek pour le lendemain,  seulement notre guide qui est toute nouvelle et un peu pomé nous a pas informé du tout. Heureusement que Richie est là pour nous aider. Richie est la gérante de la guesthouse où on est, c'est une ladyboy et bien sûr tout le monde la connait dans le village car elle aime bien raconter des histoires un peu farfelu sur les esprits... 
Richie est aussi guide pour le sommet mais elle a déjà un couple australo-philippin de prévu et nous conseille pas d'aller avec eux parce qu'ils sont très lent (ça se confirmera le lendemain). Elle nous expliquera donc tout sur le trek et nous prêtera une tente. On rencontrera un français à la guesthouse qui ne parlant que 3 mots d'anglais a du mal à se faire comprendre, mais Richie est patiente et arrive à le comprendre grâce à notre aide. 
Le soir, on ira voir le mariage d'à côté où tout le village est invité. On est accueilli comme des stars, tout le monde veut danser avec nous. Par contre pas un est clair, ils ont commencé à picoler en début de matinée et n'ont pas arrêté toute la journée, tellement qu'il ne reste plus rien à boire à part de l'eau. 

L'animatrice de soirée introduit chaque danse et nous invite à faire l'ouverture de danse Nico et moi. Tout le monde nous applaudi,  c'est un peu la honte car on sait pas vraiment danser mais bon ici c'est pas un problème,  tous le monde danse comme il veut et c'est bien marrant. Il faut surtout bouger les bras au contraire des jambes et souvent ils font une ronde autour des gens qui danse n'importe comment au centre. 

Du grand n'importe quoi! L'animatrice nous présente aux 2 jeunes mariés,  habillés simplement d'un tee shirt à leur effigie. Il faut dire qu'on est pas dans un mariage très riche donc le budget est limité. Les mecs commenceront à tous valoir danser avec moi, ça deviendra lourd, on partira assez tôt pour pas que ça dégénère,  de plus on doit se lever à 6h le lendemain,  mais bon c'était vraiment une bonne expérience de vivre un mariage philippin. 
Dès l'aube, on rejoint notre guide pour commencer l'ascension de l'Akiki trail, un des chemin les plus difficiles pour rejoindre le mont Pulag mais surement le plus jolie. On commence tout d'abord dans une forêt de pin tranquillement,  pour ensuite traverser une forêt de mousse et enfin arriver à la partie herbeuse et là ça claque, c'est magnifique, on a une vue à 360 degrés sur toutes les vallées environnantes. 
On a vraiment de la chance car il fait grand soleil et pas un nuage ne vient nous gâcher la vue. La guide nous dit qu'elle n'a jamais eu une aussi bonne condition. De plus, on arrive au refuge en avance à 13h, on est les premiers en haut, les autres arriveront bien plus tard même à la nuit tombée.


On se pose donc sur l'herbe au soleil à faire une sieste et à jouer aux cartes avant d'aller voir le coucher du soleil au sommet (20min de marche du refuge). C'est un des plus beaux qu'on est fait. Par contre,  dès la nuit tombée,  ça commence à cailler sévère.  On dort à 3 avec l'américain dans une tente toute petite, je me suis gelée toute la nuit, il devait pas faire loin de zéro, j'ai même pas réussi à fermer l'oeil avant d'aller voir le lever du soleil au sommet de nouveau. Toujours aussi splendide! 
On redescend par un autre chemin plus court et on prend une mototaxi pour rejoindre la route en contrebas. On attend un moment le bus pour rejoindre Kadayan mais il n'arrive pas. On voit un camion de blocs arriver, la guide nous dit c'est bon montez! En fait, c'est le transport local ici, tout le monde monte et descend quand il veut et gratuitement en plus. Revenu à la guesthouse, on a juste le temps de refaire nos sacs pour repartir aussitôt pour Baguio afin d'aller à Sagada un peu plus au nord et encore des randos au programme...
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